Essai :
Les bons temps de loisirs :
La musique, la lecture, le théâtre, le cinéma et les voyages,
La musique, la lecture, le théâtre, le cinéma et les voyages : Voilà cinq domaines qui ont en commun la portée artistique, l'invitation au rêve, la stimulation de l'imagination, enfin la liberté de pensée et de réflexion.
Le poète Joachim du Bellay dans "Les regrets" : "Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage, ou comme celui-là qui conquit la Toison. Et puis s'en est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge !",Jean de La Fontaine dans "Les Deux Pigeons" : "Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?", Montaigne, dans ses "Essais" : "Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent (la) raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche." Et enfin, Charles Baudelaire, dans "Les Fleurs du Mal" : " Mais les vrais voyages sont ceux-là seuls qui partent pour partir; cœurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons."
En effet, il n'y a pas mieux que de faire un voyage : Prendre sa monture et aller au grès des Vents.
LES VOYAGES FORMENT L'HOMME.
ICARE n'aurait pas fondu en approchant le Soleil, dans son périple sidéral. Sisyphe ne serait pas redescendu après l'écroulement de son rocher. La statue de Pygmalion n'aurait pas parlé. Les animaux de Jean de La Fontaine n'auraient pas été plus sages que les philosophes de l'Antiquité ni les personnages de World Disney n'auraient façonné l'imaginaire collectif des enfants de tout l'univers. Les symphonies, les sonates, les rondeaux, les mélodies n'auraient traversé les âges, les frontières, les cultures et survécu au dépérissement des modes en vogue !
La lecture est un ensemble de couleurs ; la musique colore l'âme et l'esprit ; le cinéma, c'est toute la couleur sonorisée ; les voyages sont des panoramas de couleurs!
Ainsi peut-on parler de famille des arts. On ne peut aimer ceci sans penser à cela et ainsi de suite.
La seule et la vraie culture est, on ne peut plus, générale, dont le socle est bien solide. La spécialisation est la pauvreté même.
On ne peut pas être modeste, quand on est ignorant. On ne saurait être vaniteux, quand on SAIT ! On préfère partager le Savoir avec le commun des mortels dans la langue des Hommes Libres : celle de la tolérance, du dialogue et du respect mutuel. Les opinions arrêtées sont l'œuvre des simples d'esprit. Le sens critique, l'autocritique, l'acceptation du dialogue, le respect de la différence et de la divergence des opinions ne sont en fait que le fruit de la large connaissance, de l'expérience dans la vie, de la modestie de vrais Savants.
Peut-on arrêter de savoir ou de connaître ?
Jamais !
Un bon lecteur ressemble plus à un prisonnier, à qui on a remis un morceau de pain dans du papier journal ; affamé qu'il était, il préféra dévorer les mots, mâcher les phrases des articles sur les colonnes du journal, oubliant le creux qu'il avait à l'estomac.
Il a su enfin pourquoi il était si différent des autres, détenus ou libres !
Abdelmalek Aghzaf,
Fès, le 27/3/2013.
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